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Une journée à Puivert...

Posté par : n666eo - Le Lundi 28 Août 2006 à 23:09

7h45, je me réveille doucement� Les volets et la fenêtre sont restés ouverts, c�est donc le doux soleil matinal qui m�a sorti de ma torpeur. Mes collègues dorment encore, Marion dans le lit d�en face, Charles juste en dessous, Thomas dans le lit sous le mien, Simon sur un matelas entre les deux lits. Je parcours la pièce des yeux ; une photo d�un croisement des solos de ma Patrouille de France à ma droite, plus loin celle d�un MIG 29 biplace au décollage ; sur la porte un calandrier Airbus ; sur le mur d�en face une carte VFR du Sud-est� C�est bizarre comme un simple décor peut rendre un réveil agréable� Je descends doucement du lit en essayant de ne pas écraser Simon juste en dessous, et vais prendre une bonne douche pour me réveiller. En passant dans le couloir, un poster de B-52 et un d�Epsilon� La magie continue ! 8h00 ; direction la cuisine pour un p�tit déj en règle. Chocolat chaud, tartines beurrées avec confiture ou Nutella, tout ce qu�il faut pour bien commencer une journée. J�en profite pour jeter un �il par la fenêtre ; grand beau temps, mais le marin est toujours là, ça risque d�être un peu �mou��

8h30 ; j�aide Michel à ouvrir les hangars. Il fait frais mais le soleil devrait vite apporter de la chaleur. Toujours aussi grisant de laisser le soleil inonder le hangar et les machines au petit matin. Michel me demande un coup de main pour ouvrir le treuil. Il semblerait qu�une des deux bobines soit mal équilibrée. En effet on découvre que sur celle de droite, deux plombs de 20g ont disparu. Pas très grave, il suffira d�en racheter chez un marchand de pneus.

10h00 ; tout le monde est à peu prés levé. Fabien (copi A320 chez Air-France) réquisitionne du monde pour sortir les machines. On commence par le remorqueur, puis le Cara Cara, avion de construction amateur appartenant à Guy, le président du club, puis un Emeraude et un DR quelque chose, appartenants à des membres du club. Les avions sortis, on peut sortir les deux ASK-13 et le Janus. Vient ensuite le tour du treuil. On installe tout ça comme il faut sur la longue piste en herbe de prés d�un kilomètre. Etant déjà lâché sur ASK-13 au treuil, je décide de me faire former treuillard� Michel me prend donc comme élève au treuil et me fait une treuillée de démonstration� C�est moins impressionnant vu d�ici que de l�intérieur du planeur. La treuillée côté planeur consiste à laisser l�oiseau accélérer jusque vers 100 km/h (variable selon les planeurs) ce qui prend dans les 3 à 4 secondes, et ensuite effectuer une rotation pour aller chercher une assiette aux environ de 60 � 70 degrés avec un badin aux environs de 110 km/h. Sensations garanties ! Après une dizaine de treuillées, et une simulation de casse câble, Michel décide de me lâcher treuillard. La casse câble fait aussi partie des grands moments de l�apprentissage du treuil� Dès qu�elle est constatée, il faut instantanément mettre le manche au tableau afin de retrouver au plus vite une assiette de vol normale (on était aux alentours de 70° d�assiette à cabré�). On se retrouve donc en apesanteur, voire en G négatifs avec toute la poussière qui remonte dans la verrière� Ceci fait, il faut immédiatement prendre une décision : sortir les AF et se poser sur le bout de piste restant, ou s�estimer suffisamment haut pour faire un 360 et revenir se poser�



12h30 ; fin de l�école au treuil, direction la table. Merci à nos chers « mamans » et « papas » de substitution pour la préparation du repas, pendant que les enfants s�amusent� Les repas sont toujours un très bon moment. Très bonne ambiance entre tous les membres du club, les plus âgés essayant de se faire respecter par les plus jeunes� C�est aussi le moment où on « planifie » les vols pour l�après-midi. On se répartit les planeurs, et en fonction de la météo on décide d�aller voir tel ou tel coin. Aujourd�hui, vu le marin faiblard balayant le terrain, et la masse d�air venant du Sud contenant tous les nuages qui pourraient être intéressants, aucune « balade » n�est prévue� En effet le marin ne donnera rien de bon pour monter, la seule solution étant de rentrer dans le flux de Sud, mais l�inversion doit se situer aux environs de 2000 mètres QFE, ce qui ne laisse pour ainsi dire aucune chance de passer au travers� Après un bon dessert et une courte digestion, on descend le remorqueur et les planeurs non treuillables (Alliance, ASW-15, JP-15, Pégases). Le remorqueur n�est utilisé que l�après-midi, car personne ne part pour des longs vols le matin (du moins rarement) et on essaie de préserver les tympans délicats de nos chers riverains en leur épargnant les 235 chevaux du Rallye.

14h00 ; heure de pointe. Le remorqueur effectue des rotations à la chaîne pour mettre tout le monde en vol. C�est ensuite au tour du treuil de tourner à plein régime pour mettre les élèves et leurs instructeurs en vol. Pour ma part je pars en remorqué avec l�ASW-15. L�air est très peu turbulent (normal pour du marin) et le remorqué ne pose aucun problème. Le remorqueur m�amène par cercles successifs jusqu�à la pente marine. A l�entrée de la pente, j�ai du +5 au vario. Largage à 450 mètres et on commence à « draguer » la pente. Comme prévu c�est très mou� En milieu de pente le vario tombe à -3, en bout de pente on a du +0.5 ou +1. J�essaie de faire des huit dans le vario positif, mais rien à faire, la pente n�est pas régulière, le vario s�effondre régulièrement. 250 mètres QFE, l�altitude du tour de piste planeur. Aucun espoir de récupérer quelque chose aujourd�hui, on se dirige vers l�entrée de la vent arrière, en espérant que le petit village servant de repère (Camp Marcel) aie déclenché un thermique� A la verticale du village c�est turbulent et le vario frôle le zéro ; il doit donc bien y avoir quelque chose, mais ça n�est pas suffisant. Je m�annonce en vent arrière main droite pour la 14 à Puivert, train sorti verrouillé vérifié. Base main droite puis finale. AF ½ efficacité, point d�aboutissement au milieu de la piste, arrondi en rentrant un peu les AF pour poser long. J�entends l�herbe de la piste caresser la roue plusieurs secondes avant que le planeur ne touche réellement le sol� Joli kiss, je suis content de moi. Une fois le planeur stoppé, je détache le harnais et le parachute, et je m�extrais du petit cockpit. La voiture de piste arrive pour remorquer le planeur jusqu�au « parking ». Un collègue attend le planeur pour partir et les conditions ne sont vraiment pas extraordinaires, je ne prévois donc pas de repartir. Je vais plutôt prendre le relais au treuil, pour permettre à Michel d�aller voler.

19h00 ; les conditions ne s�étant pas améliorées, on stoppe les vols. Tous les planeurs sont remontés aux hangars. Les neurones se mettent en action pour trouver la meilleure solution pour rentrer tout ce joli monde dans seulement 2 hangars. Les avions rentrent en derniers avec le treuil. La surface non utilisée des hangars une fois toutes les machines rentrées doit être assez dérisoire�

19h30 ; comme chacun sait l�heure de l�apéro ! Servi dehors pendant que le barbecue chauffe, il permet de faire le débriefing des vols de la journée. Tout le monde espère que le temps se remette au Nord et permette de sortir un peu du local. Pour ma part je retournerai bien faire un tour vers la montagne de la Frau au-dessus de Montsegur que m�a fait découvrir « Charlie » il y a peu. On enchaîne sur le repas. Ce soir il y a le marché nocturne de Puivert. Il est donc prévu d�aller y faire un tour (surtout à la buvette pour les plus jeunes�). Vers minuit tout le monde est rentré et couché. Enfin presque tout le monde� Certains préparent encore quelques « crasses » pour leurs collègues� Fumigènes et eau sucrée au programme pour agrémenter le réveil�

01h00 ; tout le monde dort� La lune éclaire doucement la chambre� Je m�endors la tête pleine de belles images passées et à venir� Demain sera encore une journée de rêve�







Commentaires 3 commentaires

Maxi le 29 Août 2006 à 13:06

J'aime beaucoup ton écriture :) On plane avec toi quand on te lit.

Seb le 29 Août 2006 à 15:10

C'est clair, ça me rapelle un livre que j'avais été forcé de lire au collège, et auquel je m'étais beaucoup attaché, on a beau ne rien connaître à tout ce qui technique, on ressent une partie (sans doute infime) de ce qui doit se passer dans le cockpit, ça fait rêver ^^ Je crois qu'il va falloir que j'améliore mon script pour les images, histoire que tu nous en mettes un peu plus à chaque post ;)

liberte66 le 02 Janvier 2007 à 23:58

Hello bonne année pour commencer Alors tu connais mon oncle (Michel) et ma tante tinou? Vas tu ces temps ci à puivert?? Moi je dois y aller un des weeks ends qui arrive avec mon oncle et ma tante pour aller bien sur voler!!! J'adore ta facon d'ecrire et comme dit plus haut on plane avec toi!!! à bientôt !!! peut etre à puivert



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