Xavier Niel a joué la carte de la surprise en convoquant la presse le 9 mars 2015 pour une keynote le lendemain matin. L'annonce clé de la conférence portait sur la nouvelle freebox 4k disponible la semaine suivante pour les abonnés Free. Android TV, VDSL ou fibre, support vidéo 4k ... le petit boitier avait plus d'un tour dans son sac, de quoi convaincre un réticent comme moi à franchir le pas et me débarrasser de son vieux modem v5.
Reçue en moins d'une semaine, le colis surprend déjà par sa taille, en effet les boitiers "mini" sont réellement plus compacts que ce à quoi nous ont habitué les FAI, pratique pour les cacher dans un coin d'un placard. Le tout se branche en un rien de temps et la configuration réseau de votre ancienne Freebox est téléchargée et appliquée automatiquement au nouveau boitier, parfait !
VDSL, enfin !
Ma première motivation pour changer de freebox était le support du VDSL par le boitier, que ne permettait pas mon ancien modem. Et là , si la performance dépend de la qualité de votre ligne téléphonique, qui n'est pas extra-ordinaire chez moi, le résultat est plus que satisfaisant :
- Download +80% ( 13.72 Mbps-> 24.5 Mbps )
- Upload +1600% ( 0.50 Mbps -> 8Mbps )
- Ping -45% ( 30 ms -> 17 ms )
Même si je reste dubitatif sur l'évolution du ping, les tests sont stables et la qualité de la connexion tout à fait correcte.
Boitier Modem
Le boîter modem est tout petit, dispose d'un switch 4 ports ethernet, 2 ports USB (dont 1 compatible eSata), le Wifi 802.11n (jusqu'à 450 Mbps) et le Femtocell. Le Femtocell qui permet de faire transiter voix et données de votre téléphone mobile via la connexion haut débit de votre accès internet plutôt que d'utiliser le réseau téléphonique mobile classique. Très utile pour limiter l'utilisation data de votre forfait ou pour gagner en qualité dans les zones de mauvaise couverture réseau.
Grosse déception en revanche en ce qui concerne le refroidissement de la machine. Free a opté pour un refroidissement actif avec un ventilateur pas des plus discrets qui tourne en permanence. Et il faut dire qu'il semble nécessaire puisque malgré le bruit généré par la turbine l'appareil reste relativement chaud même en dehors de toute utilisation. On peut donc s'interroger légitimement sur la consommation du machin et regretter qu'il ne sache pas se faire oublier dans la pièce où il est installé.
Un Boitier TV innovant, mais perfectible
Le boîtier TV, c'est la grande nouveauté de cette nouvelle Freebox. Tout aussi petit que le modem, il est surtout équipé d'un OS basé sur Android TV, la hache de guerre entre Google et Free semblant enfin entérée pour le plus grand bonheur des clients du FAI. La télécommande bluetooth se synchronise au premier lancement et l'OS vous invite rapidement à synchroniser votre compte Google ainsi qu'un périphérique mobile (téléphone ou tablette) pour contrôler le boitier à distance. Autant le dire de suite, si la puce permet de décompresser des flux vidéos 4k, il ne faut pas s'attendre pour autant à de la performance brute très élevées. Avec un CPU Arm A15 Dual Core à 1,5 Ghz, la Freebox Mini est pour l'instant sujette à de gros ralentissements dans la navigation et il est pour l'heure difficile de savoir s'il faut attribuer ces défauts à la télécommande ou à l'OS. Le visionnage TV m'a déjà donné droit à quelques freezes auquels aucune manipulation à distance n'a pu venir à bout, m'obligeant à débrancher l'alimentation du boitier pour en reprendre le contrôle ... assez agaçant !
L'interface de la télévision, et son contrôle à distance possible via l'application mobile Android TV Remote ou la télécommande fournit est elle très fonctionnelle, avec un accès facilité et éléguant aux informations sur les chaînes, programmes et enregistrements.
Les enregistrements d'ailleurs, parlons en ! Si la Freebox Mini est tout à fait capable d'installer des applications et enregistrer la TV, il vous sera rapidement indispensable de lui brancher un disque externe en USB puisqu'aucun disque dur n'est fournit d'origine dans la machine. Un petit investissement et quelques manipulations pas forcément à la portée du grand public, dommage pour un boitier très grand public.
Grâce au système Android embarqué, il est désormais possible d'installer n'importe quelle application du Play Store (pas toutes compatibles pour le moment évidement) et même installer des apk à la main si vous souhaitez développer dessus ou installer des applications non officielles, aucune restriction n'étant présente à ce niveau.
Dernière nouveauté, et pas des moindres, la possibilité de caster votre écran PC ou mobile sur la tv. Grâce à Google Cast vous pouvez en effet afficher sur votre Android TV le contenu de votre navigateur chrome ou de votre téléphone/tablette sous Android, pour peu que l'application soit compatible Google Cast. Chrome, Youtube, Netflix etc ... de nombreuses applications disposent de la fonctionnalité, d'un simple appui sur l'icone dans le coin de l'écran, de nouvelles fonctionnalités s'affichent sur votre périphérique tandis que le flux vidéo est affiché sur le téléviseur. Youtube permet par exemple de constituer une playlist collaborative à laquelle plusieurs personnes peuvent participer, pratique !
Bilan
Après seulement quelques jours d'utilisations il ne fait aucun doute que le passage à la Freebox 4k apporte un grand gain en terme de confort d'utilisation. Il reste toutefois de nombreux points à améliorer que Free ne ratera pas je l'espère de corriger dans les semaines à venir. La réactivité de l'ensemble du système est encore nettement en deça de ce que la machine est capable de fournir et le bruit des boitiers bien que raisonnable aurait mérité de savoir se faire oublier.
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Commentaires 1 commentaire
Seb le 17 Août 2016 à 16:35
Il en aura fallut du temps avant de voir des mises à jours correctes du boitier mais la Freebox 4k est enfin utilisable convenablement :)